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Addiction aux cannabinoïdes de synthèse

Dépendance au spice

Fiche MGS
Une Fiche MedG Maladie et Grand Syndrome
Fiche relue par un tiers. Dernière mise à jour le 17/06/22.

1) Généralité 1

Déf : Tout usage de cannabinoides de synthèse est un mésusage. L’addiction au cannabinoides de synthèse répond à des critères spécifiques. (Cf. Fiche addictions). Ils appartiennent à la classe des nouveaux produits de synthèse (NPS) et sont considérés comme stupéfiant depuis 2009. Représentent la moitié des NPS vendus.

Types et présentations : spice, spice diamond. Inhalés sans tabac, ni cannabis.

Physiopathologie : idem cannabis

Epidémiologie : Apparition en 2008. Très peu de données. Population d’usage des NPS :
– Addiction cocaine / amphétamine
– Milieux homosexuels (fêtes privées)
– Milieux alternatifs musicaux
– Usagers occasionnels de drogues, socialement insérés

2) Diagnostic 1

Le diagnostic d’addiction repose sur les critères spécifiques du CIM10

Clinique PARACLINIQUE
Interrogatoire
Syndrome d’intoxication aigüe
(euphorie, troubles des perceptions sensorielles, hyperhémie conjonctivale)
Syndrome de sevrage
(irritabilité, trouble du sommeil)
Test sanguin, salivaire ou urinaire

A ) Clinique

Comme pour toute addiction, on retrouve :
– des symptômes comportementaux
– une répercussion sociale et/ou médical
– des symptômes pharmacologiques (sevrage)

  • Syndrome d’intoxication aigue

Apparition en environ 10 minutes, effet clinique d’environ 6h. Effets similaires au cannabis.

Signes neuropsychiques :
– sensation de bien-être, euphorie
– hallucination, troubles de la perception
– sentiment de ralentissement du temps

Signes physiques :
– Altération de la coordination motrice, troubles de l’équilibre
– Hyperhémie conjonctivale
– Sensation de bouche sèche
– Tachycardie (pendant 2-4h)
– Si overdose : convulsion, dépression respi, douleurs diffuses

  • Signes d’intoxication chronique

On retrouve les signes relatifs aux complications.

  • Syndrome de sevrage

Signes neuropsy :
– Tension intérieure
– Troubles du sommeil :  cauchemars

Signes physiques :
– Douleurs abdominales voire vomissements
– Tremblements
– Céphalées

B ) Paraclinique 0

Le diagnostic d’addiction est clinique.

Une consommation aigüe (+/- récente) peut être détecté par un test sanguin, salivaire ou 1urinaire. La détection peut se faire soit de manière qualitative (screening 0), soit de manière quantitative (mesure du taux précis). La durée de positivité dépend du type de consommation et du test, elle est présenté dans le tableau ci-dessous :

test Durée de présence
Sang ?
Urine ?
Salive ?

C ) Diagnostic différentiel 0

Autres addictions. Voir les fiches OD :
syndrome d’intoxication aigüe
syndrome de sevrage

3) Evolution 1

  • Complications non psychiatriques

Les principales complications graves sont :
– Risque de décès par overdose
Insuffisance rénale aiguë par rhabdomyolyse
– Convulsions
– Dépression respiratoire
Syndrome coronarien aigü

  • Complications psychiatriques

Les principales complications psychiatriques sont :
– agitation, 
– état délirant aigü, paranoia (jusqu’à crise hétéro-agressif, contrairement au cannabis 0)                            – anxiété chronique
– troubles mnésiques
– épisode dépressif caractérisé
– rêves vifs, non plaisants

4) PEC 1

A ) Bilan

Bilan de la dépendance : histoire, parcours de soins, co-dépendances

Bilan des complications psychiatriques ou non

B ) Traitement

  • Mesures générales

– PEC pluridisciplinaire : évaluation psychiatrique, médicale générale et sociale.
– PEC des comorbidités
– Entretien motivationnel, psychothérapies (TCC)

  • Traitement (symptomatique) de l’intoxication aigüe

– Angoisse majeure ou agitation : anxiolytiques (antihistaminiques type hydroxyzine en 1ère intention, éviter les BZD,).
– Symptômes psychotiques : antipsychotiques 0.

  • Traitement (symptomatique) du syndrome de sevrage

– Anxiolytiques (idem intoxication aiguë).
– Antiémétiques 0
– Antalgiques non-opioïdes 0

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Une réponse à “Addiction aux cannabinoïdes de synthèse”

  1. D’après un collègue psychiatre (chef de service en milieu carcéral), le « spice » est à l’origine de nombreuses crises hétéro-agressives lors d’une intoxication aigüe, contrairement au cannabis (sédation, effet « cool »). Par quel mécanisme physiopathologique (les 2 substances agissants sur les mêmes récepteurs), mystère !?

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Nielsen et al. « Médicaments pour le traitement de la dépendance au cannabis » (Cochrane, 2019) Conclusions des auteurs: Les données sont incomplètes pour toutes les pharmacothérapies examinées et, pour de nombreux critères de jugement, la qualité des données probantes était faible ou très faible. Les résultats indiquent que les ISRS, les antidépresseurs à action mixte, le bupropion, la buspirone et l'atomoxétine sont probablement peu utiles dans le traitement de la dépendance au cannabis. Étant donné les preuves limitées d’efficacité, les préparations de THC doivent être considérées comme étant encore expérimentales, avec certains effets positifs sur les symptômes de sevrage et l'état de manque. Il existe peu de données probantes sur l'anticonvulsivant gabapentine, l'oxytocine et la N-acétylcystéine, mais ces médicaments méritent d'être étudiés plus amplement.
Kaanen « Drogennotfälle in der Psychiatrie » (Ärzteblatt Sachsen, 2018) [En allemand&#93


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