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Contraception

Une Fiche MedG réalisée sans plan prédéfini
Fiche relue par un tiers. Dernière mise à jour le 25/01/21.
Dernières mises à jour
Janvier 2021 : relecture, modification de forme, quelques corrections (Thomas)
– Décembre 2020 : création de la fiche (Beriel)
Sources utilisées dans cette fiche
MG : Informations issues d’une autre fiche MedG, traitant spécifiquement du sujet
0 : source isolée (prof en cours, site web) ou non identifiable
1A : CNGOF – Contraception (Réf. de Gynécologie obstétrique – 2018) [Indisponible en ligne – lien vers l’édition 2015]
1B : CEEDMM – Contraception (Réf. d’Endocrinologie – 2019)
2 : Contraception chez la femme adulte et de l’adolescente en âge de procréer (RBP – HAS, 2019. Synthèse PDF
3Contraception : prescriptions et conseils aux femmes (RBP – HAS, 2019. Synthèse PDF)
4 : Contraception chez la femme à risque cardiovasculaire (RBP – HAS, 2019. )
5Contraception chez la femme en post-partum (RBP – HAS, 2019. Synthèse PDF)
6 : Contraception chez la femme après une interruption volontaire de grossesse (IVG) (RBP – HAS, 2019. Synthèse PDF)
7 : Contraception chez les patientes transplantées (rein, foie, coeur, poumon) (RBP – HAS, 2019. Synthèse PDF)

1) Généralités 1A

Def : la contraception est un ensemble de méthode visant à empêcher la survenue d’une grossesse pendant une période donnée et ce, de façon efficace, acceptable, non nuisible à la santé 1malgré des effets indésirables… ? et réversible. 

Classification : il existe 2 principaux types de contraceptions

Hormonales Non hormonales
-Combinées (œstrogène + progestatif = œstroprogestatifs) 
-Progestatives seules 
– DIU
– méthodes barrières  
– les méthodes dites « naturelles » 


Indications : En plus de la maîtrise de la fertilité pour éviter les grossesses non désirées, il existe des bénéfices non contraceptifs :
 . protection des IST (préservatifs)
 . pathologies fonctionnelles ou organiques gynécologiques et mammaires (contraception hormonale) 
 . pathologies nécessitant une aménorrhée thérapeutique, par exemple hémorragie par troubles de l’hémostase (contraception hormonale).

Efficacité : se mesure selon l’indice de Pearl (= taux de grossesse / an / 100 femmes)

Efficacité des méthodes contraceptives
Efficacité des méthodes contraceptives. Issu de : Méthodes contraceptives : Focus sur les méthodes les plus efficaces disponibles (Document de synthèse – HAS, 2017)

2) Pharmacologie 

A) La contraception œstroprogestative (COP) 1B

  • Composition

Il s’agit d’une contraception hormonale combinée, comprenant 2 principes actifs :
un œstrogène : éthinylœstradiol ou œstradiol 
un progestatif,  dont il existe 3 générations dérivé de la 19-nortestostérone :
 . 1ère génération : noréthistérone et lynestrénol (ne sont plus disponibles) 
 . 2e génération : lévonorgestrel et norgestrel 
 . 3e génération : désogestrel, gestodène, norgestimate 
 . autres progestatifs : drospirénone, acétate de chlormadinone, acétate de nomégestrol (en association avec l’œstradiol) et acétate de cyprotérone.

On distingue 3 types selon le dosage 1A 2on note dans le tableau ci-dessous une pilule quadraphasique ! :  
– Pilule combinée monophasique : la dose des deux composés est fixe tout au long du cycle
– Pilule combinée biphasique : existence de deux séquences de dosages : plus forte posologie en 2e partie de plaquette
– Pilule combinée triphasique : trois phases de dosages sont utilisées 

Voies d’administration 
 – Orale (pilules)
– Transdermiques (Patch)
– Vaginale (Anneau)

COP disponibles en France 1A

 

COP disponibles en france (2018)
Nom commercial (cp actif + placebo) Type de dosage Principe actif
COP contenant de l’éthinylœstradiol (EE)
Pilules contenant un progestatif de 1ere génération : aucune (ne sont plus commercialisées depuis 2016)
Pilules contenant un progestatif de 2e génération 
Minidril ®  (21 + 0)
Ludeal ® (21 + 0)
Optidril ® (21 + 7)
Monophasique EE 30 μg + lévonorgestrel 150 μg
Seasonique ® Monophasique (?) EE 30 μg + lévonorgestrel 150 μg
Prise de 84 cps actifs + 7 cp de 10 μg d’EE
Leeloo ® (21 + 0)
Lovalulo ® (21 + 0)
Optilova ® (21 + 7)
Monophasique EE 20 μg + lévonorgestrel 100 μg
Adepal ®
Pacilia ®
Biphasique  EE 30-40 μg + lévonorgestrel 150-200 μg
Trinordiol ®
Daily ®
Evanecia ®
Triphasique  EE 30-40 μg + lévonorgestrel 50-75-125 μg
Pilules contenant un progestatif de 3e génération
Varnoline ® (21 + 0)
Desobel 30 ®
Varnoline continu ® (21 + 7)
Monophasique  EE 30 μg + Désogestrel 150 μg
Carlin 30 ®
Minulet ®
Monophasique  EE 30 μg + Gestodène 75 μg
Carlin 20 ®
Harmonet ®
Méliane ®
Monophasique EE 20 μg + Gestodène 75 μg
Mercilon ®
Desobel 20 ®
Monophasique  EE 20 μg + Désogestrel 150 μg

Melodia ®
Minesse ®
Monophasique EE 15 μg + Gestodène 60 μg
Prise continue 24 cps actifs + 4 cps placebos
Perleane ® Triphasique EE 30-40 μg + Gestodène 50-70-100 μg
Triafemi ® Triphasique  EE 35 μg + Norgestimate 180-215-250 μg
Pilules contenant un autre progestatif
Belara ® (21 + 0)
Belara continu ® (21 + 7)
Monophasique  EE 30 μg + chlormadinone 2 mg
Diane ®
Evepar ®
Minerva ®
(AMM dans plusieurs pays européens mais pas en France pour la contraception)
Monophasique  EE 35 μg + acétate de cyprotérone 2 mg


Jasmine ® (21 + 0)
Convuline ® (21 + 0)
Drospibel 30 ® (21 + 7)
Monophasique  EE 30 μg + Drospirénone 3 mg
Jasminelle ®
Belanette ®
Izeane ®
Drospibel 20 ®
Jasminelle continu ® (21 + 7)
Monophasique  EE 20 μg + Drospirénone 3 mg
Yaz ® (24 + 4) Monophasique EE 20 μg  + Drospirénone 3 mg
COP contenant de l’œstradiol
Qlaira ® (26 + 2) Quadraphasique  2 cps 3 mg de valérate d’œstradiol (VE)
5 cps 2 mg de VE + 2 mg de Diénogest 
17 cps 2 mg de VE + 3 mg de Diénogest
2 cps 1 mg de VE
Zoely ® (24 + 4) Monophasique 1,5 mg E2 + 2,5 mg acétate de nomégestrol 
COP par voie non orale
Evra ® Patch 1 patch à changer tous les 7 jours 3 semaines/4
EE 600 μg (33 μg/24h) + norelgestromine 6 mg (200 μg/24h)
Nuvaring ® Anneau vaginal 1 anneau 3 semaines / 4
EE 2,7 mg (15 μg/24h) + étonogestrel 11,7 mg (120 μg/24h)
  • Mode d’action1A

Elle agit par inhibition de l’ovulation + modification de la glaire cervicale et de l’endomètre  . Plus précisément : 
– action antigonadotrope du composé progestatif principalement (amplifiée par l’œstrogène) supprimant ainsi le pic ovulatoire de LH et FSH et inhibant la croissance folliculaire
– modification de la glaire cervicale, épaisse et moins abondante (composé progestatif) 
– atrophie de l’endomètre le  rendant ± inapte à la nidation (composé progestatif) 

  • Contre-indications

Contre-indications absolues 
– Notion d’accidents thromboemboliques artériels ou veineux 
– Prédisposition héréditaire ou acquise aux thromboses veineuses ou artérielles 
– Alitement prolongé ou situation à risque thromboembolique (certaines situations chirurgicales)
– Pancréatite associée à une hypertriglycéridémie sévère 
– Lupus évolutif, connectivites, porphyries 
– Migraine avec aura 
– Hypertension artérielle non contrôlée 
– Diabète de type 1 compliqué de micro/macroangiopathie ou d’une durée de plus de 20 ans 
– Diabète de type 2
– Tumeurs malignes connue ou suspectée du sein ou de l’utérus hormonodépendante 
– Affections hépatiques sévères ou récentes 
– Hémorragies génitales non diagnostiquées 
– ATCD de chirurgie bariatrique (voie orale)

Contre-indications relatives
– Tabagisme après l’âge de 35 ans 
– Diabète de type 1 non compliqué 
– Dyslipidémie, obésité 
– Tumeurs bénignes du sein ou de l’utérus 
– Hyperprolactinémie sans diagnostic étiologique préalable 
– Inducteurs enzymatiques (par perte d’efficacité)
– Fibrillation auriculaire, arythmie, coronaropathie ou valvulopathie
– Drépanocytose 
– Maladies inflammatoires chroniques de l‘intestin (MICI)
– Syndrome hémolytique et urémique (SHU)

  • Effets indésirables1A

Majeurs 
Risque thromboembolique veineux par modification de l’hémostase induite par les stéroïdes contenus dans les COP.  Les pilules combinées de 2e génération ont un RR=3-4 (3-4/10.000), comparativement inférieur à celles contenant des progestatifs de 3e génération, de la drospirénone ou de l’acétate de cyprotérone, du patch ou l’anneau contraceptifs (RR=6-8 ) 1B
– Risque artériel (risque d’infarctus du myocarde ou d’AVC), par apparition d’une hypertension artérielle, d‘une insulinorésistance, de trouble lipidique (augmentation des triglycérides, du cholestérol total, et du cholestérol HDL)
– Cancer du sein et du col de l’utérus (très légère augmentation du risque)
– Lithiase biliaire 

Mineurs : Ces effets dépendent du climat hormonal de la COP (équilibre entre oestrogène et progestérone) et de chaque femme
– Troubles du cycle (surtout les 6 premiers mois 1B)
– Troubles digestifs (nausées, vomissements)
– Mastodynies 
–  Céphalées 
– Troubles de l’humeur et/ou de la libido
– Troubles cutanés
Remarque : pas de prise de poids significative ! 1B


Notes : Effet bénéfiques ! Les COP ont quelques effets bénéfiques indépendants de leur indication, que sont 
– diminution du risque de cancer de l’ovaire (environ 50%, durée-dépendante), de l‘endomètre, du colon et du rectum
– amélioration des dysménorrhées, des ménorragies fonctionnelles et de l’acné (quelque soit le type de COP) 

B) Contraception progestative seule 1A

  • Composition

On distingue les microprogestatifs (progestatifs à faibles doses) et les macroprogestatifs (progestatifs à « fortes » doses).

Microprogestatifs : délivrés en continu selon plusieurs voies 
 . Voie orale : action contraceptive périphérique ++
 . Voie sous-cutanée : implant contraceptif posé sous la peau à la face interne du bras non dominant après une anesthésie locale. Durée d’action = 3 ans. Avantage majeur = observance parfaite.
 . Voie intra-utérine : le DIU au lévonorgestrel est utilisée pour 5 ans (forme classique) ou 3 ans (taille plus petite).
. Voie intra-musculaire 2 : injections d’acétate de médroxyprogestérone (tous les 3 mois). 

Macroprogestatifs : délivrés le plus souvent par voie orale, se sont des dérivés de la progestérine des groupes pregnane et norpregnane. Ils sont prescrits hors AMM !

Contraceptions progestatives disponibles en France
Contraceptions progestatives disponibles en France (2018) 
Microprogestatifs
Voie d’administration DCI Nom commercial Dose employée
Orale Lévonorgestrel Microval ® Cp 30 µg
Orale Désogestrel Cérazette ®
Antigone ®
Desopop ®
Clareal ®
Optimizette ®
Cp 75 µg
Sous-cutané (implant) Étonogestrel Nexplanon ® Taux de libération de 25-70 μg/24h
(variable selon le délai depuis la pose)
DIU Lévonorgestrel Mirena ®
Jaydess ®
Taux de libération : 20 μg/24h
Taux de libération : 6 μg/24h
Macroprogestatifs
Classe thérapeutique DCI Nom commercial Dose employée (mg/jour) pour obtenir un effet antigonadotrope
Pregnane Acétate de chlormadinone 
Médrogestérone 
Acétate de cyprotérone 
Lutéran ®
Colprone ®
Androcur ®
10
10
50
Norpregnane Acétate de nomégestrol 
Promégestone 
Lutényl ®
Surgestone ®
5
0,5
  • Mode d’action

Microprogestatifs 
– modification de la glaire cervicale (épaisse et donc impropre au passage des spermatozoïdes : importance d’une utilisation en continu)
– possible atrophie de l’endomètre, inapte à la nidation 
– diminution de la mobilité tubaire 
– pour le désogestrel : discrète action antigonadotrope variable selon les femmes (action anti-ovulatoire par écrêtement du pic de LH)

Macroprogestatifs 
– Méningiome 3voir commentaire !!!
– Action centrale +++ par effet antigonadotrope 
– Ils gardent les effets périphériques du progestatif

  • Contre-indications

Absolues :
– Pathologies hépatiques évolutives 
– Cancer du sein 
– Kystes fonctionnels à répétition (microprogestatifs seuls)
– Antécédents de grossesse extra-utérine (microprogestatifs seuls) 
– Pathologies hormonodépendantes vis-à-vis de la progestérone (méningiome par ex)

  • Effets indésirables

Pas d‘effet indésirable métabolique et vasculaire !

Microprogestatifs 
– Troubles du cycle 
– Dystrophie ovarienne responsable d’un climat d’hyperœstrogénie relative : mastodynies, kystes fonctionnels ovariens , signes d’hyperandrogénie (acné, hirsutisme) 
– Grossesse extra-utérine 

Macroprogestatifs 
– Troubles du cycle
– Climat hypo-œstrogénique : baisse de la libido, sécheresse vaginale, troubles de l’humeur

C) Dispositifs intra-utérins (DIU) 1A

  • Composition

On distingue 2 types :

DIU au cuivre 
– Il existe différents modèles adaptés aux différentes conditions anatomiques (taille de l’utérus)
– La durée habituelle d’action est de 5 ans.

DIU au lévonorgestrel 

  • Mode d’action

DIU au cuivre 
– toxicité directe vis-à-vis des spermatozoïdes 
– toxicité indirecte via la réaction inflammatoire endométriale (présence du cuivre)

DIU au lévonorgestrel : cf microprogestatif 

  • Contre-indications

Contre-indications à la pose d’un DIU :
– anomalies de la cavité utérine
– antécédents d’infection génitale haute datant de moins de 3 mois 
– antécédents de grossesse extra-utérine 
– hémorragies génitales non diagnostiquées 
– traitement immunosuppresseurs ou corticoïdes au long cours (DIU au cuivre)
– Valvulopathies à risque d’endocardite 
– Maladie de Wilson (DIU au cuivre)
– Contre-indication propre à la présence de progestatif (DIU au lévonorgestrel)

Chez la femme nullipare, pose uniquement sous certaines conditions : vérification du risque  (recheche C. trachomatis et N gonorrhoeae), pose d‘un DIU de petite taille, information ++ sur les risques 

  • Effets indésirables

DIU au cuivre 
– métrorragies 
– douleurs pelviennes 
– expulsion spontanée 
– perforation 
– infection génitale  
– grossesse extra-utérine

DIU au lévonorgestrel : les effets indésirables associent celles des microprogestatifs par voie orale et celles du DIU au cuivre

D) Autres méthodes 1A

Méthodes barrières 
– Le préservatif masculin ou féminin (prévention des IST, souvent associés à d’autres méthodes contraceptives) 
– les spermicides 
– le diaphragme 
– la cape cervicale

 Méthodes dites „naturelles“ :
. méthodes Ogino-Knauss 
 . températures 
 . Billings 
 . symptothermie 
 . etc. 

3) Mise en place de la contraception 1A

« Une femme qui consulte pour une première demande contraceptive doit bénéficier d’une consultation uniquement dédiée à ce motif, quel que soit son âge » 3 . L’implication du partenaire peut être positive 3
Pour les mineurs, possibilité d‘une consultation anonyme et gratuite, sans nécessité du consentement de l‘autorité parentale

A) Examen clinique 

  • Interrogatoire

Recherche de contre-indication / FdR de complications : 
– Les antécédents personnels et familiaux de cancer du sein, d’épisodes thromboemboliques veineux ou artériels, de FdR CV, de diabète ou obésité, de migraine avec ou sans aura 
– Les antécédents gynéco-obstétricaux : âge des ménarches, troubles du cycle, mastodynies, dysménorrhées, épisodes infectieux, notion de GEU 
– la liste des contre-indications est dispo ci-dessus (selon chaque type de contraception)

Recherche d‘interaction médicamenteuse :
prise d‘inducteur enzymatique
– Lamotrigine : les COP accélère directement son métabolisme ! 

  • Examen physique

Il est général, mammaire et ± pelvien (non obligatoire, notamment chez la jeune fille).

B) Bilan paraclinique 3

Bilan métabolique : cholestérol total, triglycérides, glycémie à jeun lors d’une prescription d’une COP
–  avant la première utilisation ssi : ATCD perso ou familiale de MTEV ou métabolique, tabagisme, examen clinique anormal
–  systématique à 3-6 mois

Bilan de thrombophilie : uniquement contexte familial de pathologie thromboembolique veineuse 

Recherche de C trachomatis et N gonorrhoeae : ssi pose d’un DIU et risque infectieux (IST, infection génitale haute en cours ou récente, âge < 25 ans, partenaires multiples)

Frottis cervicovaginal selon les recommandations de dépistage du cancer du col 4rien à voir avec la contraception pour le coup… on en profite juste !

C) Informations à donner 3

Informer sur 
les différentes méthodes : l’efficacité, les contre-indications, les avantages, les risques et effets indésirables possibles, le coût, le remboursement et reste à charge, etc.
le mécanisme d’action et le mode d’emploi : quand démarrer la contraception choisie, comment s’utilise la méthode choisie comment se prend la pilule choisie et trouver avec la femme l’horaire le mieux adapté, que faire en cas d’oubli
la possibilité de contacter un professionnel de santé en cas de doute sur les modalités d’utilisation de la contraception
les symptômes d’une possible complication et qui doivent conduire à consulter un médecin ou une sage femme
– la nécessité de signaler à tout médecin la prise d’une contraception hormonale en cas de traitement intercurrent, d’intervention chirurgicale, d’immobilisation prolongée ou de longs voyages en avion
– la nécessité de ne pas interrompre son traitement contraceptif

CAT en cas d’oubli de prise de pilule 1A

CAT en cas d’oubli de pilule. D’après le CGOF (1A). Fin de plaquette = moins de 7 comprimés restant 1B

D) Choix de la contraception

« La méthode contraceptive doit être adaptée à chaque femme et choisie par et avec elle, en fonction de sa réalité quotidienne et des éventuelles contre-indications. La méthode choisie peut évoluer au fil de la vie et des situations rencontrées par la femme et/ou le couple » 3

Choix de « 1e intention » : 
– si COP : 2e génération ; Pilule monophasique et remboursée1B
– Microprogestatif PO si FdR cardio vasculaire ou en PP/allaitement
– Macroprogestatif chez la femme > 40ans ou si pathologie oestrogenodépendante (mastopathie, endométriose, myome, hypertrophie endométriale) – hors AMM2
– DIU au progestatif particulièrement indiqué si dysménorrhée, ménorrhagie fonctionnelle et adénomyose
– DIU cuivre chez la femme multipare avec vie sexuelle stable
– injections d’acétate de médroxyprogestérone : en dernière intention et limité dans le temps 2
– Voir aussi la partie « cas particuliers » selon les situations

Changement : „Lorsque la tolérance est médiocre, un changement de type de pilule, mieux adapté, est indiqué.“ 1B 

E) Initiation 

Début d‘une contraception :
– entre le 1er et le 5e jour des règles : Efficacité immédiate
– après le 5e jour (méthode quick start) : S’assurer de l’absence de grossesse débutante et rapport sexuels protégés pendant au moins 7 jours ! 

Pose d‘un DIU : en période de règle ou juste après

Changement de contraception

Contraception initiale Contraception nouvelle Procédure
COP Progestatif Début jour suivant 
Progestatif COP Début jour suivant après test grossesse 5il faut s‘assurer de l‘absence de grossesse… super fiable la contraception initiale !
Non hormonale hormonale Début idem nouvelle contraception

4) Surveillance 1A

Elle est clinique et biologique

Surveillance
Clinique : consultation après 3 mois puis tous les ans 
 . vérification de l’observance et de la bonne tolérance clinique de la contraception et de l’absence d’un nouvel évènement personnel ou familial pouvant induire une contre-indication
 . permet la réalisation d’un examen clinique mammaire indispensable dans ce contexte, la prise de la tension artérielle et la vérification de la stabilité du poids 
Biologie : cholestérol total, triglycérides, glycémie à jeun si COP
– bilan systématique à 3-6 mois
– à renouveler tous les 5 ans en l’absence de faits nouveaux

 

5) Cas particuliers

  • Chez la femme à risques cardiovasculaires 4

Légende (couleur) utilisée dans les tableaux ci-après
Issu de : Contraception chez la femme à risque cardiovasculaire (RBP – HAS, 2019)
Femme avec ATCD ou FdR de MTEV
Issu de : Contraception chez la femme à risque cardiovasculaire (RBP – HAS, 2019)
Issu de : Contraception chez la femme à risque cardiovasculaire (RBP – HAS, 2019)
Issu de : Contraception chez la femme à risque cardiovasculaire (RBP – HAS, 2019)
Femme avec pathologie cardiaque et valvulaire, risque d’AVC
Issu de : Contraception chez la femme à risque cardiovasculaire (RBP – HAS, 2019)
Issu de : Contraception chez la femme à risque cardiovasculaire (RBP – HAS, 2019)
Issu de : Contraception chez la femme à risque cardiovasculaire (RBP – HAS, 2019)
Femme avec céphalées
Issu de : Contraception chez la femme à risque cardiovasculaire (RBP – HAS, 2019)
Femme avec lupus ou syndrome des anticorps antiphospholipides
Issu de : Contraception chez la femme à risque cardiovasculaire (RBP – HAS, 2019)
Femme avec FdR CV (HTA, tabac, obésité, diabète, hyperlipidémie
Issu de : Contraception chez la femme à risque cardiovasculaire (RBP – HAS, 2019)
Issu de : Contraception chez la femme à risque cardiovasculaire (RBP – HAS, 2019)
Issu de : Contraception chez la femme à risque cardiovasculaire (RBP – HAS, 2019)
Issu de : Contraception chez la femme à risque cardiovasculaire (RBP – HAS, 2019)
Issu de : Contraception chez la femme à risque cardiovasculaire (RBP – HAS, 2019)
Issu de : Contraception chez la femme à risque cardiovasculaire (RBP – HAS, 2019)
  • En post-partum 5

Le choix de la méthode de contraception chez la femme en post-partum prend en compte plusieurs paramètres :
– l’allaitement
– le risque thromboembolique veineux majoré (jusqu’à 42 jours PP) 
– les pathologies survenues pendant la grossesse (HTA gravidique, prééclampsie, diabète gestationnel, phlébite, etc.)

Contraception œstroprogestative
– chez la femme qui allaite : ne sont pas recommandés dans les 6 mois suivant l’accouchement.
– chez la femme qui n’allaite pas : à partir de 42 jours après l’accouchement ( voir 21j selon l’OMS en l’absence de facteur de risque thromboembolique veineux)

Contraception progestative seule : utilisable à partir de 21 jours après l’accouchement

Dispositifs intra-utérins : utilisable à partir de 4 semaines après l’accouchement 6a pose d’un DIU au cuivre dans les 48 heures après un accouchement est possible mais n’est pas d’usage courant en France
Méthodes barrières : Le diaphragme, la cape cervicale et les spermicides sont utilisables après 42 jours (6 semaines)

Méthodes naturelles 
– Aménorrhée lactationnelle (méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée : MAMA) : l’allaitement peut avoir un effet contraceptif jusqu’à 6 mois après l’accouchement (risque de grossesse à 6 mois < 2 %) si toutes les conditions suivantes sont réunies :
 . allaitement exclusif 
 . allaitement jour et nuit, 6-10 tétées par jour 
 . pas plus de 6 heures entre deux tétées la nuit, pas plus de 4 heures le jour
 . aménorrhée persistante (absence totale des règles)
– méthodes d’abstinence périodique et d’auto-observation :  utilisables uniquement après le retour des règles (nécessité d’avoir eu ses règles à 3 reprises et d’avoir des cycles réguliers)

  • Après une interruption volontaire de grossesse6

La reprise de la fertilité après une IVG est immédiate : une contraception efficace est indispensable dès lors. 

Contraception œstroprogestative et progestative :  elles sont utilisables immédiatement après une IVG (chirurgicale ou médicamenteuse). A débuter :
– IVG chirurgicale : le jour de l’aspiration ou le lendemain
– IVG médicamenteuse : le jour de la prise de prostaglandine ou le lendemain

Dispositifs intra-utérins : mise en place :
– IVG chirurgicale : immédiatement au décours de l’aspiration
– IVG médicamenteuse : lors de la visite de contrôle si la vacuité utérine à l’échographie est constatée ou si le dosage de bêta-hCG plasmatique est négatif. Si doute, pose du DIU lors des règles suivantes

Méthodes barrières et méthodes naturelles : utilisable, mais « compte tenu du taux d’échec élevé, l’éventualité d’une grossesse non prévue doit être acceptable sinon préférer une autre méthode. » Pour le premier cycle, éviter une méthode avec manipulation vaginale.

  • Chez la femme transplantée (rein, foie, cœur, poumon) 7

Greffe non compliquée

Greffe compliquée

6) Synthèse 0

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3 réponses à “Contraception”

  1. Le PaP en pédia 2017 note : « le 1er choix va à une pilule remboursée à 20 ou 30 µg d’EE et un progestatif de 2e (Minidril®, Adepal®, Trinordiol® et génériques) ou 3e génération (Leeloo®, Desobel 20®, Carlin 20® ou 30®) »
    Cependant
    – la HAS (et les ref. d’enseignants) est formelle, pas de 3e génération en première intention !
    – Leeloo est de 2e génération…

  2. L’arbre est volontairement simple… surtout pour bien voir les examens complémentaires recommandés avant le début de contraception (pas grand chose)

  3. Une mise à jour est nécessaire concernant les macroprogestatifs et le risque de méningiome. De nombreuses molécules ne sont plus utilisable.

    « l’utilisation prolongée de promégestone (Surgestone 0,5 mg), de médrogestone (Colprone 5 mg) ou d’acétate de médroxyprogestérone (Depo Provera 150 mg / 3 ml) est associée à un surrisque de méningiome. Celui-ci est augmenté lorsque la durée d’utilisation de ces médicaments à la posologie autorisée par l’autorisation de mise sur le marché dépasse 1 an, comme c’est le cas avec les acétates de chlormadinone (Lutéran et génériques), de nomegestrol (Lutényl et génériques) et de cyprotérone (Androcur et génériques). »

    « A contrario, les résultats avec les DIU au lévonorgestrel 13,5 et 52 mg, des contraceptifs largement utilisés, ne montrent pas de surrisque de méningiome. De même, l’exposition à la progestérone (par voie orale, intra-vaginale et cutanée) (Utrogestan et génériques) et à la dydrogestérone (Duphaston, Climaston) n’a pas été associée significativement à un surrisque de chirurgie de méningiome intracrânien. »

    Source : https://ansm.sante.fr/actualites/progestatifs-et-meningiome-pas-daugmentation-du-risque-avec-les-diu-au-levonorgestrel-mais-confirmation-du-risque-pour-3-nouvelles-substances

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CEEDMM (Réf. d’Endocrinologie – 2021) Pour plus de simplicité, nous avons lié ce ref. à toutes les fiches d'endocrinologie. Il se peut le thème de cette fiche ne soit pas traité dans ce livre.
CEEDMM – Contraception (Réf. d’Endocrinologie – 2019)
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Publications scientifiques
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