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Sous-titre de fiche MedG

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Gonococcie

Infection à gonocoque

Fiche MGS
Une Fiche MedG Maladie et Grand Syndrome
X Fiche non-relue par un tiers, créée le 21/07/20.
Dernières mises à jour
– Juillet 2020 : relecture, mise en ligne et mise à jour de la fiche (Beriel)
– 
Avril 2019 : création de la fiche (Vincent)
Sources utilisées dans cette fiche
MG : Informations issues d’une autre fiche MedG, traitant spécifiquement du sujet
0 : source isolée (prof en cours, site web) ou non identifiable
1A : CEDEF – Infections sexuellement transmissibles (IST) (Référentiel des enseignants de Dermatologie – 2017)
1B : CNGOF – Maladies sexuellement transmissibles (Référentiel des enseignants de Gynécologie obstétrique – 2018) [Indisponible en ligne – lien vers l’édition 2015]  
1C :  ECN Pilly 2020 – Infections sexuellement transmissibles (IST) : gonococcies, chlamydioses, syphilis, papillomavirus humains (HPV), trichomonose (Référentiel des enseignants d’Infectiologie – 2019)
2 : Gonococcie (RBP – SFD, 2016)

1) Généralités 1A

Déf : infection sexuellement transmissible due à Neisseria gonorrhoeae ou gonococoque.

Mode de transmission : contact direct lors des rapports sexuels (++) avec une personne infectée (symptomatique ou non)

Epidémiologie 
– Incidence en augmentation :
 . plus chez l’homme que chez la femme
 . Ile de France +++
– Diminution de la sensibilité aux antibiotiques 
 . résistance à la pénicilline par production de β-lactamase (15% des souches)
 . résistance aux cycline (20%) 
 . résistance à la ciprofloxacine (40%)
 – augmentation des CMI pour les C3G et observation ponctuelle de résistances vraies 

Bactériologie 
Neisseria gonorrhoeae = diplocoque encapsulé Gram négatif intra ou extracellulaire 
– Principaux sites d’infection 
 . urètre (homme)
 . col et vagin (femme)

2) Diagnostic1A

Clinique Paraclinique
urétrite (homme)
cervicite avec leucorrhées purulentes (femme)
PCR (en pratique ++ 1B) ; Culture ; Examen direct


A ) Clinique

Incubation : 2-7 jours 

Chez l’homme (tableau bruyant)

Urétrite antérieure aiguë +++
– écoulement urétral purulent (90% des cas)
– dysurie 
– douleurs urétrales ; brûlures permanentes ou mictionnelles ; 
– prurit urétral 
– méatite, voire balanite.

Anorectite : asymptomatique 2 fois sur 3
– prurit anal 
– anite 
– écoulement rectal purulent
– diarrhée, saignements anorectaux 
– syndrome rectal (ténesme, épreintes, diarrhée mucopurulente) et/ou sensations de défécations incomplètes.

Oropharyngite : le plus souvent asymptomatique. 
– Portage persistant après traitement (mauvaise diffusion des ATB dans cette localisation)
– maintien de la chaîne de contamination

Chez la femme : asymptomatique ++ (70% des cas) 

Cervicite +++
– leucorrhées purulentes
– pesanteur pelvienne
– signes d’urétrite associée 
– col ± inflammatoire et écoulement purulent à l’orifice cervical

Anorectite : plus rare que chez l’homme

Oropharyngite : idem que chez l’homme

 

B ) Paraclinique

Examen direct (coloration de Gram ou bleu de méthylène)
– il montre les diplocoques Gram négatifs en « grain de café », intracellulaires 
– bonne sensibilité et spécificité > 95% dans l’urétrite masculine (moins bonne pour les autres localisations et chez la femme)

Culture : Mise en culture sur gélose au sang cuit (gélose chocolat)  :
– confirme le diagnostic 
– donne un antibiogramme en 24-48 heures (utile pour le suivi des résistances) 
– sensibilité de la culture moins bonne à l’oropharynx, l’anus et au col.

Prélèvements
> chez l’homme en cas d’urétrite 
– prélèvement bactériologique sur un écoulement urétral 
– en absence d’écoulement
 . au milieu du 1er jet d’urine (au moins 2 heures après la dernière miction)
 . sinon sur prélèvement endo-urétral
Prélèvements pharyngé et anal recommandés chez les patients à risque (rapports oro-génitaux ou anaux non protégés)

> chez la femme 2 : prélèvements à partir des sécrétions cervicales et par écouvillonnage endo-urétral

PCR 
– intéressante surtout pour les « autres » localisations (oropharynx, anus, col) et chez la femme
– effectuer une culture pour un antibiogramme en cas de positivité 2
– examen non remboursé

C ) Diagnostic différentiel 0

Autres étiologies d’infections sexuellement transmissible (Chlamydia ++)

3) Evolution 1A

Complications locorégionales chez l’homme
– prostatite 
– épididymite

Complications locorégionales chez la femme
– endométrite, salpingite
– algies pelviennes inflammatoires 
– stérilité tubaire et grossesse extra-utérine (moins fréquente que pour les Chlamydia) 

Complications dans les deux sexes
– Septicémie gonococcique
 . fièvre
 . atteinte cutanée : purpura pétéchial, papules ou papulo-pustules  acrales ou périarticulaires 
 . et/ou atteinte articulaire : mono ou oligo-arthrites septiques ; ténosynovites 
– péri-hépatite, endocardite ou méningite (plus rarement)
 

 

4) PEC

A ) Bilan initial

Bilan des comorbidités

BILAN

Sérologie VIH
TPHA/VDRL
Sérologie hépatite B

 

 

B ) Traitement

  • Principes généraux

– Toujours associer un traitement contre le Chlamydia 
– Traitement systématique du ou des partenaires (relations sexuelles évitées ou protégées pendant 7 jours au moins)
– Education du/de la patient (e)

  • Traitement médicamenteux

Traitement des infections non compliquées (urétrite, cervicite, anorectite, pharyngite) 
– 1ere intention : ceftriaxone 500 mg IM unique ou IV si anomalie de l »hémostase 
– en cas d’allergie aux β-lactamines 
 . azithromycine 2g PO dose unique
 . gentamycine 240 mg IM dose unique 
 . ciprofloxacine (avec antibiogramme) 500 mg PO (dose unique)
– traitement anti-chlamydia systématique (arithromycine ou doxycycline) 

Patient VIH+ : idem

Chez la femme enceinte 
– quinolones, cyclines et aminosides contre-indiqués
– ceftriaxone (IM unique de 500 mg) ou céfixime (PO unique de 400mg)

Orchi-épididymite : ceftriaxone (IM unique de 500 mg) ou céfixime (PO unique de 800 mg)

Septicémie à gonocoque : hospitalisation + ceftriaxone (1g/j, IV, 7-10 jours)

Endocardite, méningite
– hospitalisation 
– ceftriaxone (1-2 g/j , IV) 
 . 10-14 jours si méningite
 . 4 semaines si  endocardite 
 
Endométrite, salpingite : ceftriaxone (1g/j, IV, 14 jours)

C) Suivi

– Contrôle clinique systématique à J7 
 . évaluation de la tolérance et de l’efficacité du traitement
 . adaptation du traitement aux résultats bactériologiques 
 . communication des résultats au patient 
– Contrôle bactériologique à J7 
 . si infection pharyngée non traitée par ceftriaxone (mauvaise pénétration des ATB)
 . si persistance de signes cliniques dans les autres localisations

D) Prévention 1C

– Conseils et éducation
– Port des préservatifs 

 

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