Dermato
Fiche réalisée selon le plan OD
Item ECNi 113
!! URGENCES !!
Etio / Clinique |
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(aucune) |
Déf : sensation qui provoque le besoin de se gratter
- Prurit diffus avec lésions spécifiques
Mnémo : PLUMAGE
Etiologie | Clinique | Paraclinique |
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Psoriasis | Tache érythémato squameuse arrondie ± blanchâtre (prurigineux dans > 50% des cas) | – |
Lichen plan | Papule brunâtre, recouverte de stries blanchâtre, symétrique, prédominant face antérieure des poignets, avants-bras, coudes, genoux et région lombaire ± lésions muqueuses associés (buccales) : lésions blanches réticulées, érythémateuses ou érosives non-prurigineuses |
Biopsie cutanée : infiltrat cellulaire dermique superficiel en bande |
Urticaire |
Papule oedematiée rosée, fugace, migratrice ± formes avec dermographisme ; mastocytose cutanée chez l’enfant |
– |
Mycosis fongoïde et syndrome de Sézary (lymphome T cutané) |
Sujet > 50 ans Placard érythémateux et squameux, évoluant en infiltration avec squames peu épaisses et prurit insomniant Syndrome de Sézary : forme érythrodermique et leucémique |
Biopsie cutanée 0 |
Auto-immun (dermatose bulleuse) | Lésion pseudo-urticariennes et bulleuses (pemphigoïde) Lésions vésiculeuses ou bulleuses (dermatite herpétiforme) |
Biopsie cutanée (immunofluorescence directe) |
Gale | Sillon scabieux. Prurit à recrudescence nocturne épargnant le visage. Collectif | – |
Eczema (de contact ou dermatite atopique) |
Placard érythémato-vesiculeux | – |
- Prurit diffus sans lésion spécifique (prurit « sine materia »)
Etiologie | Clinique | Paraclinique |
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Affection générale * | Signes généraux parfois présent | Selon pathologie |
Médicament | Interrogatoire | – |
Environnement ¤ | Interrogatoire | – |
Psychogène | Diagnostic d’élimination (mais pas idiopathique) ± pathologie psychiatrique associée, évènement stressant déclenchant |
– |
* Affection générale = mnémo CHEMIIN
– Cholestase
– Hémopathie (lymphome, Vasquez)
– Endoc : dysthyroïdie (hypo– ou hyperthyroïdie)
– Martiale et vitaminique (carences)
– Infectieux (VIH, VHB, VHC, ascaridiose, toxocarose, anguillulose…)
– Insuffisance rénale chronique (au stade de dialyse ++)
– Neuro (atteinte centrale)
¤ Principales causes environnementales :
– agent irritant ou caustique (antiseptiques, produits d’hygiène parfumés…)
– prurit aquagénique (éliminer un Vasquez)
– xérose (« prurit sénile » 0)
- Prurit localisé
Du cuir chevelu
– pédiculose
– intolérance / eczéma de contact
– état pelliculaire simple
– psoriasis et dermatite séborrhéique
– « névrodermite » = lichenification de la nuque
Autres localisations :
– mycose
– parasitose : autochtones (dermatite des nageurs) et helminthiases tropicales (onchocercose, loase, filariose lymphatique, bilharziose…)
– piqûre insecte / végétaux
- Remarque : dermatoses non prurigineuses 0
Psoriasis (50%)
Pemphigus (contrairement aux autres dermatoses bulleuses)
Maladies éruptives de l’enfant (n’incluent pas la varicelle)
Acné
Syphilis
A) Clinique 1
Anamnèse
– Localisation, horaire, circonstances aggravantes (hypersudation, repas, douche…) ou apaisantes (bains froids…)
– Altération de la qualité de vie (insomnie, trouble du comportement…)
Clinique : 3 signes à rechercher
– lésions de grattage = excoriation, strie linéaire, ulcérations, prurigo (papulo-vésicule), lichenification, surinfection
– lésions spécifiques
– signes généraux
Note : lors de la grossesse, un prurit peut être lié à une cholestase intra-hépatique (prurit sine materia) ou à des dermatoses bulleuses auto-immunes spécifiques de la grossesse (pemphigoïde, éruption polymorphe de la grossesse)
B) Paraclinique 1
En cas d’absence de lésion spécifique et d’orientation clinique
Bilan de première intention devant un prurit ‘sine materia’ |
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Bio : – NFS plaquettes – γGT, PAL – créatinémie – TSH – sérologies VIH, VHB, VHC |
Imagerie : RxT, écho abdo |
(pas d’indication à la biopsie) |
Remarque 0
– possible ajout de la ferritinémie dans le bilan de base
– en cas de bilan négatif, chez le sujet âgé, possible biopsie cutanée pour éliminer une dermatose auto-immune (et conclure à un prurit sénile)
C) Synthèse 0
Toujours penser au traitement étiologique
RHD et PEC non-médicamenteuse :
– limiter les facteurs irritants (produits médicaux ou cosmétiques, vêtements serrés et rèches – éviter la laine 0)
– se couper les ongles (éviter les lésions de grattage)
– photothérapie, crénothérapie0…
PEC médicamenteuse : rarement utile !! Spécialiste.
– hydroxyzine + doxépine le soir, pour diminuer le prurit nocturne
– assurer une bonne hydratation cutanée dans les xéroses, notamment par des émollients ou savon surgras
– dermocorticoïdes possibles dans les lésions inflammatoires, provoquées par le grattage (non-recommandés en cas de prurit isolé)
5 réponses à “Prurit”
Qu’en est-il de la varicelle ?! Ca gratte !
Il existe également 2 pathologies de prurit sine materia localisé : la notalgie paresthésique (haut du dos) et le prurit brachioradial (bras)
on retrouve aussi l’intoxication aux opiacés (à ranger dans cause médicamenteuse ?)
Pour les dermatoses bulleuses, le prurit est parfois longtemps isolé (avant l’apparition des bulles)
A ajouter : prurit anal (voir faire fiche spécifique) : source https://www.fmcgastro.org/textes-postus/no-postu_year/prurit-anal-ce-quil-faut-faire-et-ne-pas-faire/