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Anguillulose

Fiche MGS
Une Fiche MedG Maladie et Grand Syndrome
X Fiche non-relue par un tiers, créée le 22/09/20.
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– Septembre 2020 : création de la fiche (Beriel)
Sources utilisées dans cette fiche
MG : Informations issues d’une autre fiche MedG, traitant spécifiquement du sujet
0 : source isolée (prof en cours, site web) ou non identifiable
1 : ANOFEL – Anguillulose (Référentiel des enseignants de Parasito. et mycologie – 2019) [Indisponible en ligne – lien vers l’édition 2016]

1) Généralités 1

Déf : helminthose due à un nématode : Strongyloides stercoralis.

Physiopathologie 
– Adultes et larves enchâssés dans la muqueuse duodénale ⇒ phénomènes inflammatoires peu douloureux et troubles du transit. 
– Migration des larves ⇒ manifestations cutanées allergiques (larva currens, urticaire)
– Immunodépression (acquise ou iatrogène) ⇒ dissémination massive de larves ⇒ anguillulose maligne.

Épidémiologie 
– Répartition géographique 
 . pays tropicaux et subtropicaux 
 . sud de l’Europe (Italie, Espagne)
 . France : cas importés ++ (Antilles, Réunion, etc.) ou autochtones 
– Mode de transmission 
 . transmission transcutanée par la larve strongyloïde lors d’une marche pied nu
 . auto-infection possible.

Parasitologie 
Agent pathogène 
> Ver adulte 
 – femelle seule connue chez l’Homme (dite pathénogénétique de S. stercoralis)
 – ver rond et blanchâtre vivant enchâssé dans la muqueuse duodéno-jéjunale 
 – dimensions : 2-3 mm par 35-40 μm

> Larves 
 – larves rhabditoïdes non infectantes
  . double renflement œsophagien, retrouvées dans les selles 
  . L = 300 μm 
– larves strongyloïdes infectantes
 . œsophage rectiligne et queue bifide 
 . L = 500 μm
 . ils sont capables de pénétrer à travers la muqueuse du tube digestif ou de la marge anale sans passage par le milieu extérieur 

Cycle évolutif
Le cycle évolutif de Strongyloides stercoralis fait appel à deux modes de reproduction : le mode pathénogénétique (chez l’Homme) et le mode sexué (dans le milieu extérieur) 
Trois modalités sont donc observées :

> Le cycle long externe sexué 
 – Contamination de l’Homme par la larve strongyloïde
 – Elle gagne le poumon par voie lymphatique ou sanguine et traverse la paroi de l’alvéole pulmonaire pour gagner les bronches puis la trachée
 – Là, elle est déglutie et gagne l’intestin grêle où elle devient une femelle adulte pathénogénétique qui s’enfonce dans la muqueuse et y pond ses œufs 
 – Les œufs éclosent dans la muqueuse intestinale et les premières larves rhabditoïdes apparaissent dans les selles 27 jours après la contamination 
 – Une température du sol > 20°C favorise la transformation des larves rhabditoïdes émises dans les selles en adultes libres stercoraux capables de fécondation
 – Dans le milieu extérieur, les œufs pondus libèrent des larves rhabditoïdes de seconde génération qui sont capables de devenir des larves strongyloïdes infestantes (cycle stercoral) 

> Le cycle court externe asexué 
 Les larves rhabditoïdes peuvent dans certaines conditions extérieures se transformer directement en strongyloïdes infestantes.

> Le cycle direct endogène ou d’auto-infection 
 Il arrive que lors du transit intestinal certaines larves rhabditoïdes se transforment en larves strongyloïdes infestantes directement dans l’intestin du sujet contaminé.

2) Diagnostic 1

Clinique Paraclinique
asymptomatique ++
douleurs épigastriques et épisodes diarrhéiques
forme habituelle : examen parasitologique spécifique des selles
forme maligne : mise en évidence des larves strongyloïdes dans les liquides biologiques

A ) Clinique 

  • Forme habituelle

Asymptomatique ++

Phase d’invasion 
– peu ou pas symptomatique 
– syndrome de Löffler 

Phase de migration 
– signes cutanés allergiques, inconstants 
 . dermatite linéaire rampante (larva currens) d’une dizaine de cm, avec prurit, se déplaçant rapidement avant de disparaître spontanément (peut récidiver à un rythme ± régulier lors du cycle endogène)
 . la dermatite peut prendre la forme d’un urticaire 
– signes pulmonaires 
 . rares 
 . toux sèche
 . crises d’asthmes

Phase d’état : douleurs épigastriques et épisodes diarrhéiques 

  • Forme maligne

– Terrain immunodéprimé 
 . iatrogène : corticothérapie à dose élevée et prolongée
 . retroviroses (HTLV-1 par ex)
 . débilités : malnutrition, cachexie, etc.)
– Infections profondes à BG – ou anaérobies transloqués par les larves qui pullulent 

B ) Paraclinique

Forme habituelle 

NFS : hyperéosinophilie ± élevé évoluant en ondulation irrégulière 

Examen parasitologique spécifique des selles : découverte de larves de Strongyloides stercoralis dans les selles fraîchement émises 
 . méthode de Baermann ++ : extraction des larves attirées par l’eau et la chaleur 
 . coproculture parasitaire 

Forme maligne 
– mise en évidence des larves strongyloïdes en abondance ++ dans les produits biologiques 
 . liquide gastrique 
 . liquide cérébro-spinal 
 . liquide de lavage bronchiolo-alvéolaire 
 . etc.

C ) Diagnostic différentiel

Pas de données relatives au diagnostic différentiel dans le référentiel.

3) Evolution 1

A) Histoire naturelle

– Forme habituelle : en absence de traitement, la maladie peut évoluer sur plusieurs dizaines d’années avant une découverte fortuite. 
– Formes malignes : elles sont le plus souvent mortelles. Elles aboutissent à des complications.

B) Complications

– Septicémies 
– Infections méningées, pulmonaires etc.

4) PEC 1

A ) Traitement

– Ivermectine (Stromectol ®)
 . 200 μg/kg chez l’adulte, en prise unique 
 . administration prolongée si forme disséminée
– Albendazole (Zentel ®) 
 . moins efficace 
 . 15 mg/kg/jour pendant 3 jours 

B ) Prévention

Prévention primaire
– Lutte contre le péril fécal 
 . amélioration de l’hygiène 
 . éducation sanitaire 
– Assainissement 
 . élimination des déjections humanitaires et des eaux usées
– Assèchement des collections d’eau stagnante 
– Port de chaussures 
– Education de tout sujets amené à voyager dans une zone endémique sur le risque spécifique lié à la parasitose 

Prévention secondaire
– Traitement des sujets porteurs 
– Traitement préventifs des sujets en zone endémique avant toute corticothérapie (surtout si hyperéosinophilie, même modérée)

 

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