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Classification des parasites

Généralité parasitologie

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– Octobre 2020 : création de la fiche (Beriel)
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MG : Informations issues d’une autre fiche MedG, traitant spécifiquement du sujet
0 : source isolée (prof en cours, site web) ou non identifiable
1 : ANOFEL – Introduction à la parasitologie (Réf. collège de Parasito. et mycologie – 2019) [Indisponible en ligne – lien vers l’édition 2016]

1) Généralité 1

A) Définition des concepts 

Parastisme : le parasitisme est un mode de vie particulier établissant une interaction durable entre deux êtres : le parasite et son hôte. L’organisme parasite vie aux dépens d’un hôte qui lui fournit un biotope et/ou des éléments nutritifs nécessaires à sa survie, cet hôte en pâtissant de façon =/- grave. 

Parasite : être vivant eucaryote animal ou champignon (règne des Fungi) qui pendant une partie ou la totalité de son existence, vit aux dépens d’autres êtres organisés (hôtes) également eucaryotes.
Ils peuvent être permanents, temporaires ou facultatifs (diversité) et sont étroitement liés à leur hôte (spécificité : sténoxènes ou euryxènes).

Parasites permanents : leur existence entière se déroulent dans un ou plusieurs hôtes (ex : Taenia trichine).

Parasites temporaires : ils partagent leur vie entre une forme libre dans l’environnement et une forme parasitaire (ex : douves, anguillule).

Parasites facultatifs : ils ont une vie saprophytique mais occasionnellement parasitaire (ex : parasites et champignons opportunistes, myiases).

Parasites sténoxènes : ils sont adaptés, inféodés à un seul hôte.

Parasites euryxènes : ils ne présentent qu’une spécificité lâche (ex : zoonoses, parasitoses communes à l’Homme et aux animaux).

Hôte définitif : il héberge le parasite dans les formes adultes ou sexuées.

Hôte intermédiaire : les formes larvaires ou asexuées s’y transforment en formes infectantes pour l’hôte définitif. On distingue l’hôte intermédiaire actif et l’hôte intermédiaire passif. 

Hôte intermédiaire actif : il s’agit d’un arthropode (mouche, moustique) vecteur au sens propre, assurant le transport « actif » entre le réservoir et le sujet réceptif. (Vecteur = transformateur obligatoire de l’agent pathogène en une forme infestante et susceptible de transporter cet agent infectieux d’un sujet à un autre.)

Hôte intermédiaire passif : il est soit peu mobile et assure la diffusion de la forme infectante dans son environnement habituellement aquatique ( ex : mollusque pour les schistosomoses) ou soit il est ingéré (ex : cyclops, poissons).
On peut en rapprocher certains végétaux « supports » de formes ayant déjà subi une maturation chez un autre hôte intermédiaire (ex : mollusque puis cresson sauvage dans le cas de la distomatose) 

Hôte accidentel : l’hôte prend dans ce cas la place d’un animal. Il s’agit d’une impasse parasitaire vraie. Le cycle est incomplet chez l’Homme (ex : toxocarose), ne pouvant se poursuivre que si l’Homme est lui même dévoré (trichinellose) 

Réservoir de parasites : l’Homme malade ou porteur sain de parasites peut être un réservoir devenant alors un risque pour la communauté. Parfois le milieu extérieur, de nombreux animaux et végétaux peuvent jouer ce rôle de réservoir et assurer la survie et la transformation du parasite. 

Cycle évolutif : c’est l’ensemble des différentes étapes de l’évolution du parasite dans un environnement géophysique et humain (socioculturel) adéquat. 
Le cycle peut être direct ou indirect ; monoxène ou hétéroxène. 

Cycle direct : il est court ou long

Cycle direct court : le parasite est immédiatement infestant (ex : amibes) ou auto-infestant (ex : anguillules ou oxyures).

Cycle direct long : une maturation est nécessaire dans le milieu extérieur sous certaines conditions d’humidité, de chaleur et de composition des sols (ex : ascaris, ankylostomes, etc.) 

Cycle indirect : le parasite passe par un (cycle monoxène) ou plusieurs hôtes intermédiaires (cycle hétéroxène) ou vecteurs.

Péril fécal : il désigne un risque sanitaire de transmission d’un agent infectieux (viral, bactérien, parasitaire ou fongique) véhiculé par les déjections de personnes ou d’animaux malades ou symptomatiques selon un cycle oro-fécal, via des aliments, de l’eau ou un support inerte (objet) ou vivant (mouches, mains, etc.)

B) Mode d’infestation  

Les formes infestantes libres dans la nature peuvent être contaminantes de différentes façons.

> Transmission directe 
– par voie orale (ex : douves).
– par voie transcutanée (ex : schistosomes) 
–  par voie aérienne (transmission aérienne directe, ex : œuf d’oxyures, spores de champignons).

> Transmission indirecte 
– par un hôte intermédiaire passif par voie orale (ex : schistosomoses 0
– par un hôte intermédiaire actif par piqûre (ex : filarioses, leishmaniose, etc.) 
– ou par les déjections du vecteur (ex : punaises, maladie de Chagas) 

> Autres modes de transmission 
– transmission mère-enfant par voie transplacentaire (ex : toxoplasmose)
– transmission par transfusion sanguine (ex : paludisme, trypanosomoses)
– greffes d’organe parasité (rare, ex : toxoplasmose, paludisme)

C) Conditions déterminantes d’un cycle infestant 

Ce sont des conditions nécessaires au maintient d’une chaîne épidémiologique.
– Existence d’un réservoir de parasites (l’Homme malade, un réservoir animal ou tellurique) 
– Eventuelle présence d’un ou plusieurs hôtes intermédiaires ou vecteurs incontournables assurant la transformation et la pénétration du parasite chez l’Homme.
– Conditions écologiques (climat, géophysique des sols, faune et flore)
– Conditions éthologiques (comportement, habitudes socioculturelles ou liées à la profession), économiques et politiques.
– Réceptivité du sujet (génétique, âge, maladies associées, déficit immunitaire naturel ou acquis) 

 

2) Classification des parasites 1

Les parasites sont classés en quatre grands groupes.

Protozoaire : ce sont des êtres unicellulaires doués de mouvement. Selon le cas, ils se déplacent grâce à des pseudopodes (rhizopodes), des flagelles, une membrane ondulante, des cils ou des mouvements de torsion du cytosquelette. Ils se présentent sous forme asexuée ou à potentiel sexué, mobile et capable de se diviser, ou enkystée, intra ou extracellulaire. 

Helminthes ou vers : Ce sont des métazoaires (être pluricellulaire possédant des tissus différenciés), ils passent par des formes adultes (des deux sexes), larvaires, embryonnaires ou ovulaires.

Arthropodes, mollusques, pararthropodes, annélides : ce sont des métazoaires pouvant se présenter sous forme adulte (imago, mâle et femelle), œuf, larve et lymphe. Ils sont responsables des ectoparasitoses. 

Micromycètes (règne des Fungi) : ce sont des champignons microscopiques identifiés sous forme de spores, isolées ou regroupées, ou sous formes de filaments libres ou tissulaires. 

  • Classification des parasites et maladies correspondantes

Classification des parasites et maladies correspondantes 
PROTOZOAIRES 

Embranchement des Apicomplexa (sporozoaires)
Plasmodium falciparum Paludisme 
Plasmodium vivax
Plasmodium ovale
Plasmodium malariae
Plasmodium knowlesi
Toxoplasma gondii (toxoplasme)  Toxoplasmose
Sarcocystis hominis  Coccidioses intestinales 
Cystoisospora belli (ex Isospora belli)
Cryptosporidium spp. 
Cyclospora cayetanensis 
Embranchement des Rhizoflagellés 
Classe des Rhizopodes
Entamoeba histolytica (amibe dysentérique)  Amoebose intestinal et tissulaire
Entamoeba dispar Amibes non ou peu pathogènes
Entamoeba hartmanni
Entamoeba coli
Endolimax nanus
Iodamoeba butschlii
Naegleria fowleri Méningoencéphalites et kératites amibiennes
Acanthamoeba spp.  Balamuthia spp. 
Classe des flagellés 
Trypanosoma brucei gambiense Trypanosomoses africaines (maladie du sommeil)
Trypanosoma brucei rhodesiense
Trypanosoma cruzi Trypanosomose américaine (maladie de Chagas)
Leishmania donovani Leishmaniose viscérale de l’Ancien Monde (kala-azar)
Leishmania infantum
Leishmania tropica Leishmaniose cutanée de l’Ancien Monde
Leishmania major
Leishmania brasiliensis  Leishmaniose cutanée ou cutanéo-muqueuse américaine
Leishmania guyanensis 
Leishmania mexicana
Giardia intestinalis ou Giardia duodenalis Giardiose 
Trichomonas hominis  Flagelloses intestinales non-pathogènes 
Chilomastix mesnili
Embadomonas intestinalis 
Enteromonas hominis 
Dientamoeba fragilis
Trichomonas vaginalis Trichomonose urogénitale
Trichomonas tenax  Flagellose buccale, non ou peu pathogène
Embranchement des Ciliés 
Neobalantidium coli  Balantidiose
Embranchement des Straménopiles
Blastocystis spp. Blastocystose, peu pathogène
HELMINTHES
Embranchement des Némathelminthes (vers ronds)
Classe des nématodes, ovipares (ovipare : êtres qui se reproduisent par des œufs0 )
Trichuris trichiura (trichocéphale)  Trichocéphalose
Enterobius vermicularis (Oxyure)  Oxyurose
Ascaris lumbridoides  (ascaris) Ascaridiose
Ancylostoma duodenale (ankylostome)  Ankylostomoses
Necator americanus (ankylostome)
Strongyloides stercoralis (anguillule) Anguillulose
Toxocara canis  Larva migrans viscérale (toxocarose)
Ancylostoma brasiliensis  Larva migrans cutanée (larbish)
Anisakis spp. Anisakiose
Classe des nématodes, vivipares (vivipare : l’œuf se développe complètement à l’intérieur de l’utérus, de sorte qu’à la naissance le petit apparaît formé )
Trichinella spiralis (Trichine) Trichinellose 
Wuchereria bancrofti Filariose lymphatique de Bancroft
Wuchereria bancrofti var. pacifica Filariose lymphatique à microfilarémie apériodique du pacifique
Brugia malayi Filariose lymphatique de Malaisie 
Brugia timori 
Loa loa Loaose 
Onchocerca volvulus (onchocerque) Onchocercose 
Mansonella streptocerca Filarioses non ou peu pathogènes
Mansonella perstans
Mansonella ozzardi
Mansonella rhodaini 
Dracunculus medinensis (filaire de Médine) Dracunculose
Embranchement des Plathelminthes (vers plats)
Classe des trématodes (Plathelminthes non segmentés)
Douves
Fasciola hepatica (grande douve du foie) Distomatoses hépatobiliaires 
Dicrocoelium dendriticum (petite douve du foie)
Clonorchis sinensis (douve de Chine)
Opisthorchis felineus  Distomatoses intestinales
Fasciolopsis buski
Heterophyes heterophyes 
Paragonimus westermani Distomatoses pulmonaires 
Paragonimus africanus
Schistosomes
Schistosoma haematobium Schistosome (bilharziose) urogénitale 
Schistosoma mansoni Schistosomes (bilharzioses) intestinales
Schistosoma guineensis 
Schistosoma intercalatum
Schistosoma japonicum  Schistosomes (bilharzioses) artérioveineuses extrême-orientales  
Schistosoma mekongi 
Classe des cestodes (Plathelminthes segmentés) 
Taenia saginata Tæniasis intestinal 
Taenia solium Tæniasis intestinal et cysticercose 
Diphillobothrium latum  Bothriocéphalose
Hymenolepis nana  Hyménolépiose
Echinococcus granulosus Echinococcose hydatique
Echinococcus multilocularis  Echinococcose alvéolaire 
Multiceps spp. Cénuroses

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3 réponses à “Classification des parasites”

  1. Vraiment merci beaucoup j’avais trop des confusions sur la classification des parasite qu’on nous avais enseigné à l’université de Lubumbashi au cours de parasitologie
    Mais je suis content j’ai trouvé ce que j’ai cherché

  2. Vraiment merci beaucoup pour cette synthèse su la classification, j’espère que ça va aidé bcp des gens 

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