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Trypanosomose Humaine Africaine

Maladie du sommeil

Fiche MGS
Une Fiche MedG Maladie et Grand Syndrome
X Fiche non-relue par un tiers, créée le 24/09/20.
Dernières mises à jour
– Septembre 2020 : création de la fiche (Beriel)
Sources utilisées dans cette fiche
MG : Informations issues d’une autre fiche MedG, traitant spécifiquement du sujet
0 : source isolée (prof en cours, site web) ou non identifiable
1 : ANOFEL – Trypanosomose Humaine Africaine (Réf. collège de Parasito. et mycologie – 2019) [Indisponible en ligne – lien vers l’édition 2016]

1) Généralités 1

Déf : la trypanosomose humaine africaine (THA) est une maladie parasitaire endémique transmise à l’Homme par un arthropode vecteur hématophage : la glossine ou mouche tsé-tsé.

Physiopathologie 
– Les trypanosomes sont recouverts d’une glycoprotéine de surface variable qui peut être remplacée par une autre antigéniquement 
– Cela entraîne une succession de vagues de parasitémie chacune correspondant à un variant antigénique ⇒ réponse immunitaires spécifiques inefficaces 
– Le parasite peut gagner le système nerveux central et entraîner une méningo-encéphalite progressive
– Aussi, la glycoprotéine induit une production excessive et prolongée de cytokines (TNF-α, IL-1) ⇒ inflammation chronique et persistante avec probablement une apparition d’auto-anticorps.

Épidémiologie 
– Répartition géographique : la THA existe en foyers limités liés à des facteurs propres aux glossines (reproduction, température, humidité, végétation)
 . Trypanosoma brucei gambiense : Afrique de l’Ouest et Afrique centrale 
 . Trypanosoma brucei rhodesiense : Afrique de l’Est 
– Réservoirs 
 . Trypanosoma brucei gambiense : Homme strictement (le rôle du porc a été discuté)
 . Trypanosoma brucei rhodesiense : parasite aussi des animaux sauvages (antilopes par exemple)
– Mode de transmission 
 . piqûre de la mouche tsé-tsé 
 . transmission congénitales, transfusionnelles et de laboratoires rapportées 

Parasitologie 
Agent pathogène
– Trypanosomes = protozoaires flagellés fusiformes mis en évidence dans le sang, les ganglions et le liquide cérébro-spinal
– Mobiles ++ à l’état frais 
– A la coloration :
 . noyau central et point postérieur (kinétoplaste) duquel part le flagelle mobile 
 . la flagelle part vers l’avant, soulevant la membrane ondulante et se prolongeant par une partie libre en avant du trypanosome.
– Taille : L = 12-42 μm, l = 1,5-3,5 μm
– On distingue 
 . Trypanosoma brucei gambiense 
 . Trypanosoma brucei rhodesiense 

Vecteur 
– Mouches tsé-tsé : diptères du genre Glossina 
Glossina palpalis 
 . hygrophiles 
 . vectrices de Trypanosoma brucei gambiense 
 . niche écologique : forêt et près de l’eau
Glossina morsitans 
 . xérophiles
 . vectrices de Trypanosoma brucei rhodesiense 
 . niche écologique : savanes

Cycle évolutif
– Après piqûre d’un Homme infecté, les trypanosomes se retrouvent dans le tube digestif de la glossine 
– Débute alors un cycle d’environ 20 jours après lequel ils se localisent dans les glandes salivaires, ce qui rend la prochaine piqûre infectante. 

2) Diagnostic 1

Clinique Paraclinique
Fièvre rebelle aux antibiotiques et antipaludiques, lésions cutanées et adénopathie cervicale (zone d’endémie) Mise en évidence du parasite dans le sang, les ganglions et le liquide cérébro-spinal 

A ) Clinique

  • Forme d’Afrique de l’Ouest à T. b. gambiense

Après la piqûre infectante 
– réaction inflammatoire locale (Trypanosome) transitoire : chancre d’inoculation
– ± adénopathies satellite 

Phase lymphatico-sanguine 
– Incubation : quelques jours à quelques années 
– Fièvre d’évolution « anarchique » ++ ( rebelle aux antibiotiques et antipaludiques)
– Céphalées, asthénie 
– ± adénopathies précoces, indolores, mobiles, souvent peu volumineuses touchant les ganglions cervicaux et sus-claviculaires 
– Hépato-splénomégalie modérée
– Signes cutanées 
 . prurit ++
 . Trypanides : éruption cutanée peu visible sur peau foncée, polycycliques, érythémateuses, inconstantes et fugaces, sur le tronc et les racines des membres 
– Œdème de la face avec aspect lunaire très évocateur 
– Troubles cardiovasculaires, palpitations et précordialgies possibles

Phase méningoencéphalitique  
Survient après un délai très variable. Signes neurologiques ++
– Troubles sensitifs 
 . syndrome acroparesthésique avec douleurs musculaires et osseuses profondes objectivé par le « signe de la clé de Kerandel » (vive douleur en tournant une clé dans la serrure)
 . troubles de la sensibilité superficielle (dysesthésies, fourmillement)
– Troubles moteurs (apparition plus tardive)
 . impotence fonctionnelle 
 . mouvements anormaux : tremblement, mouvement choréoathétosiques, mouvement de succion
 . troubles cérébelleux avec phénomènes d’incoordination motrice
 . réflexes anormaux péri-oraux 
– Troubles psychiques
 . troubles du comportement, de l’humeur 
 . onirisme exagéré 
 . hallucinations 
 . exubérance 
 . réalisation d’actes répréhensibles
– Troubles métabolique et diencéphalique 
 . boulimie 
 . polydipsie 
 . frilosité 
 . impuissance 
 . aménorrhée 
– Troubles du sommeil 
 . anomalies du rythmé circadien (fragmentation des épisodes d’éveil et de sommeil, début des épisodes de sommeil par du sommeil paradoxal) conduisant progressivement à un état d’hébétude quasi-permanent 

  • Forme d’Afrique de l’Est à T. b. rhodesiense

– Caractère plus aigu et sévère 
– Fièvre, trypanides, troubles cardiaques et hépatiques : précoces
– coexistence des phases sanguine et neurologique

B ) Paraclinique

Diagnostic direct : Mise en évidence du trypanosome dans le sang, les ganglions, le liquide cérébro-spinal (rarement dans le chancre d’inoculation) 

Diagnostic indirect : recherche d’anticorps spécifiques
– Test d’agglutination des trypanosomes (CATT) : non applicable aux infections à T. b. rhodesiense 
– Immunofluorescence indirecte (IFI) : exige un titre élevé pour exclure les réactions croisées avec les autres agents pathogènes (moins pratiqué)
– techniques de diagnostic rapide en cours de développement 

Éléments d’orientation  
– NFS 
 . anémie
 . hyperleucocytose avec une monocytose et surtout une plasmocytose  (cellule de Mott ++ = gros plasmocytes remplis de vacuoles)
– Protidogramme 
 . hyperprotidémie avec hypoalbuminémie et hypergammaglobulinémie : élévation considérable des IgM sériques (4-20 fois la normale)
– CRP positive

C ) Diagnostic différentiel

Pas de données relatives au diagnostic différentiel dans le référentiel.

3) Evolution 1

A) Histoire naturelle

– La frome de l’Afrique de l’Ouest à T. b. gambiense aboutit à un état grabataire cachectique en absence de traitement. Le malade décharné et léthargique sombre dans un coma d’évolution fatale avec des complications précipitants la fin.
– Forme d’Afrique de l’Est à T. b. rhodesiense : évolution rapide vers la mort en 3-6 mois

B) Complications

– Infections
– Complications rénales et cardiovasculaires 

4) PEC 1

A ) Bilan initial

Bilan pré-thérapeutique 
C’est le bilan de phase
Ponction lombaire : présence de trypanosome dans le LCS = phase méningoencéphalitique 
Leucocytes dans le LCS > 5/mmou taux d’IgM > 10% de la protéinorachie doivent aussi faire penser à une phase méningoencéphalitique

B ) Traitement

Long et difficile à mettre en œuvre et sous contrôle de l’OMS 

Phase lymphatico-sanguine 
Trypanosoma brucei gambiense : iséthionate de pentamicdine (Pentacarinat ®)
Trypanosoma brucei rhodesiense : suramine sodique (Germanine ®)

Phase neurologique 
T. b. gambiense 
 . combinaison d’éflornithine et du nifurtimox : NECT (Nifurtimox- Eflornithine Combinaison Therapy) = traitement de première ligne recommandé par l’OMS
 . fexinidazole : actif par voie orale aux deux stades de la maladie (déjà disponible)
T. b. rhodesiense : mélarsoprol uniquement car éflornithine peu actif et mal évacué

C) Suivi

SUIVI
Clinique : amélioration des signes
Paraclinique 
 . disparition des trypanosomes dans le sang, les ganglions et le LCS
 . normalisation des paramètres biochimiques
Suivi tous les 6 mois sur une période de 2 ans.

D) Prévention

– Lutte contre les vecteurs
 . pièges et écrans de couleur bleue ou noire, imprégnés d’insecticides photostable (pyréthrinoïdes)
– Dépistage et traitement des sujets atteins (limitation du réservoir à T. b. gambiense)

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